Sous la menace des armes à feu ...
rideau
De Gaulle en 1943
Roosevelt
De Gaulle en 1940
Giraud
Lorsqu’il arrive enfin à Casablanca le 22 janvier 1943, de Gaulle a une entrevue glaciale avec Giraud (en bas à gauche), et une explication orageuse avec Churchill. Au soir de cette journée agitée, il rencontre pour la première fois Franklin Roosevelt (en haut). Le président, habillé de blanc et assis sur un large canapé, est tout sourires et  prie de Gaulle de prendre place à ses côtés. Mais derrière les artifices du charme et de l’idéalisme pointe bientôt l’implacable volonté de puissance :
«Les nations alliées en Afrique du Nord, déclare le président, exercent en quelque sorte un mandat politique pour le compte du peuple français», en d’autres termes, la France est assimilée à un enfant en bas âge qui a  besoin d’un tuteur. «La seule chose qui pourrait sauver la France, conclut-il, c’est l’union de tous ses bons et loyaux serviteurs pour vaincre l’ennemi.»
Il omet d’ajouter, parce que cela va sans dire, que dans une telle union, de Gaulle serait subordonné au général Giraud. . .
Tandis que le président des Etats-Unis et le chef de la France Libre poursuivent leur entretien, douze hommes des services secrets, armés de mitraillettes, sont tapis derrière les rideaux de la galerie et les portes donnant accès à la pièce. Arrivant à l’improviste, l’ami du président, Harry Flopkins, en reste interloqué : «Je leur en demandai la raison. Ils me répondirent qu’ils croyaient devoir prendre toutes les précautions nécessaires pour qu’il n’arrivât rien au Président. Le pauvre général de Gaulle (…) a été tenu sous la menace des armes à feu pendant toute sa visite.» 

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De Gaulle avant 1947